En
cette époque tourmentée dans laquelle nous vivons, tout
s’effondre : systèmes, famille, acquis, valeurs, croyances,
morale… plus rien ne tient. Les piliers de notre société
sont minés et s’écrasent un peu plus chaque jour,
à chaque fois qu’une vérité est dévoilée.
Et ça fait mal. Est-ce de connaître la vérité,
qui fait ainsi souffrir?
Je
suis décontenancée, autant qu’une enfant qui découvre
que le Père Noël n’existe pas. Toute la belle histoire
qui a nourri son enfance n’était qu’un mensonge,
une duperie de la part de ses parents, les êtres qu’elle
aime et respecte par-dessus tout et en qui elle a une confiance aveugle.
Comme moi, elle réalise que les autorités mentent, manipulent,
trichent, trompent. Elle ne peut plus les croire. L’histoire d’amour
est terminée.
L’inquiétude
est grande, la peur, encore plus. Les autorités s’agitent,
font semblant d’être optimistes, mais le désespoir
s’installe et les suicides se multiplient. Il n’y a pas
de solution à l’horizon. L’humanité est en
chute libre et va droit à sa perdition. Vient alors la question
d’actualité : vers qui ou quoi puis-je me tourner, maintenant
que je sais que je ne peux plus compter sur les autorités en
place? Même Dieu, l’autorité suprême, m’a
laissée tomber! Qui va me sauver?
À
bien y regarder, il n’y a rien de nouveau. Les riches s’enrichissent
sur le dos des pauvres, comme autrefois les seigneurs avec leurs serfs,
et les maîtres avec leurs esclaves. Les gros poissons mangent
les petits, c’est la loi animale. Mais moi, j’ai voulu croire
qu’on allait vers un monde plus équitable, plus juste,
plus démocratique et j’ai fait confiance à ceux
qui me le promettaient. Je me suis leurrée. Je me suis trompée
moi-même, comme m’ont trompée mes parents, les politiciens,
les religieux, les enseignants, les financiers, et comme moi aussi j’ai
trompé mes enfants. Pourtant, la plupart de nous sommes des personnes
de bonne volonté. Que s’est-il passé?
J’AI OUBLIÉ QUI JE SUIS!
Depuis des millénaires, je survis dans un monde d’illusions.
J’incarne un rôle dans une pièce de théâtre,
celui d’un MOUTON, une pauvre créature impuissante, à
la merci d’un créateur extérieur. Que ce soit mes
parents, mes professeurs, mes patrons, mes protecteurs, mes législateurs,
mon dieu invisible..., les autorités extérieures me régissent
et je leur dois obéissance.
Tantôt
je me soumets à leurs ordres, et j’ai droit aux carottes
convoitées : pouvoir, argent, prestige. Tantôt je me rebelle,
et je reçois des coups de bâton : exclusion, dépossession,
élimination. Mon sort est entre leurs mains. J’ai peur.
J’ai très peur. Je crains tout, tout le temps, car je ne
sais jamais ce qui va m’arriver. C’est une tragédie
qui finit toujours de la même façon : la mort, la mienne
et celle des autres. C’est l’enfer-sur-terre! Pour s’en
évader, il n’existe qu’une porte de sortie, la mort.
Comme disait Benjamin Franklin :
«Deux
choses sont Inévitables, les impôts et la mort.»
Le
mouton est un animal domestiqué. Animal, parce qu’il est
contrôlé par ses besoins instinctifs; domestiqué,
parce qu’il est nourri et protégé par les autorités
extérieures, le berger. En contre-partie, il abdique sa liberté
et ses droits. Il se soumet au berger dont la fonction est de le tondre,
jusqu’à ce qu’il n’ait plus de laine, et de
le conduire à l’abattoir.
Dans
cette pièce de théâtre, il existe un contrat tacite,
une convention présumée, entre le berger et le mouton.
D’une part, le berger accorde des droits et privilèges
au mouton. D’autre part, le mouton accepte de se soumettre à
l’autorité du berger et d’obéir à ses
lois. Comme disait Pierre-André Paré, en 1996, alors qu’il
était sous-ministre au ministère du Revenu du Québec
:
"Tout
est privilège concédé par l'état:
votre voiture, votre maison, votre profession, bref votre vie;
et ce que l'état donne, il peut le reprendre si vous n'êtes
pas un contribuable docile."
Si
une des deux parties ne respecte pas les termes de l’entente,
c’est la guerre. Qui gagne? Le berger, toujours le berger. Pour
les animaux, c’est la loi du plus fort qui s’impose. Dans
tous les cas, le berger envoie le chien-loup aux trousses du mouton
récalcitrant, le ramène à la bergerie et lui assène
des coups de bâton pour le rappeler à l’ordre.
Le
mouton plie l’échine et se rend… sauf s’il
se souvient que ce cauchemar est une illusion, une pièce de théâtre
dans laquelle il joue un rôle de mouton, VICTIME impuissante des
autorités extérieures. Plutôt que de maudire le
berger et vouloir le changer, il peut décider de laisser tomber
son personnage, quitter la scène et retrouver son identité
véritable.
JE ME SOUVIENS DE QUI JE SUIS
Qui suis-je? Voilà enfin la question brûlante, «le
quoi de l’homme». Tôt ou tard, elle surgit à
l’intérieur de nous, soit dans un moment de grande souffrance,
lors du décès d’un être cher, ou juste avant
notre propre mort. C’est maintenant le moment où jamais
de se la poser. Regardons la situation avec des yeux nouveaux.
Si
le monde dans lequel je vis est illusoire et mensonger, il doit bien
exister un monde de vérité. Si je ne suis pas une pauvre
créature, séparée de mon créateur extérieur,
c’est que je suis unifiée, à la fois créatrice
et créature. Voilà le vrai sens du mot «indivi-dualité».
Si l’autorité suprême n’est pas extérieure,
elle est forcément intérieure. Je reconnais et j’affirme
mon identité véritable, dans le monde de la réalité
:
Je
suis Diesse*,
la créatrice illimitée de tout l’univers,
incarnée dans un corps physique, ma créature.
Voilà
une mauvaise et une bonne nouvelle. Mauvaise, puisqu’elle me confirme
que c’est moi qui crée l’enfer-sur-terre actuel,
à mon image et ma ressemblance de mouton. Or, en réalité,
il n’y a ni victime, ni coupable, ni sauveur. Je suis seule créatrice,
seule responsable et seule garante de tout ce qui m’arrive. La
conscience diessique met fin à la séparation du bien et
du mal, de l’autorité et de l’obéissance,
de l’âme et du corps. La bonne nouvelle m’apprend
que l’unification signe la fin de la division, la guerre, le désordre,
l’esclavage, la maladie, la vieillesse et la mort. C’est
la mort de la mort. Je crée enfin le paradis-sur-terre auquel
j’ai tant aspiré. Dans ce nouveau monde de la réalité,
j’affirme haut et fort que
«Deux
choses sont évitables, les impôts et la mort.»
Maintenant
que je me souviens de qui je suis, il me reste à apprendre à
me comporter en Diesse. Je ne peux plus continuer à penser, parler
et agir en mouton. Or, on n’enseigne pas – du moins, pas
encore – le cours de Diessité 101, dans les écoles.
Mais je sais maintenant que la vérité est à l’intérieur
et je donne carte blanche à mon âme. J’établis
un transfert de pouvoir de mon ego à mon âme. Je change
de gouvernance.
LA PÉRIODE DE TRANSITION
Le
passage entre les deux mondes de l’illusion et de la réalité
constitue la grande aventure intérieure. Elle requiert courage,
détermination et discipline. Il n’y a rien à faire...
tout est à défaire. Je laisse aller mon comportement de
mouton pour qu’émerge Diesse, emprisonnée au fond
de la matière. Pour ce faire, j’interroge mon âme
souveraine, qui sait tout et possède la vérité.
Je lui demande de me guider, et elle accepte volontiers. J’écoute
ses ordres et je lui obéis. En fait, elle me recommande de me
conduire à l’inverse de ce que je faisais comme mouton.
Tout un programme!
J’entreprends
de mettre fin à ma relation de dépendance face aux autorités,
de quitter mon rôle de mouton entretenu. Je laisse aller un à
un les droits et privilèges concédés au mouton
par le berger. La liste est longue...
Mon
âme sait qu’elle est souveraine, qu’elle possède
tous les droits et n’a aucun devoir. Elle est diessique, sans
besoin, sans ego. Amour infini, elle ne peut nuire à personne.
Elle garantit la paix. Comme elle ne peut se tromper, je suis ses conseils
en toute tranquilité. Mais mon vieux mouton a très peur
et s’agite. Il craint de perdre ses droits et ses privilèges,
et me met des bâtons dans les roues. Malgré cela, j’avance
quand même, au rythme que me dicte mon âme.
Je
commence par laisser aller les acquis dont la perte me fait le moins
peur. Puis je monte la barre et j’affronte des peurs plus grandes,
telles l’assurance-maladie, le permis de conduire, les pensions,
les épargnes-retraite, le compte de banque, les assurances...
Parallèlement, je cesse ma soumission de mouton au berger et
à ses lois. Je n’ai plus de laine à tondre. Je ne
suis plus un mouton et le contrat présumé devient obsolète.
Progressivement, ma peur illusoire s’estompe pour faire place
à la puissance diessique de mon âme.
Le
berger, de son côté, est encore dans la pièce de
théâtre et continue à jouer son rôle. Il s’inquiète
de voir un mouton quitter son cheptel et tente de le retenir par tous
les moyens : il envoie les chiens-loups pour le récupérer,
mais il n’y a plus de mouton, plus de laine, plus de peur du loup.
Je ne crains pas les représailles, parce que je me souviens de
qui je suis. On peut tout prendre, on n’aura pas mon âme.
Elle n’est à vendre à aucun prix. C’est elle
qui décide, et son intervention sera parfaite. Elle est ma souveraine
et je lui obéis. Rien ne me fera revenir en arrière, à
l’état de mouton numéroté, propriété
de la fausse souveraine «Sa Majesté». Je reconnais,
j’affirme et j’honore mon identité véritable
«Diesse créatrice illimitée»!
À
cette époque charnière, où l’ancien monde
animal se meurt et un nouveau monde s’apprête à voir
le jour, les crises se succèdent les unes après les autres.
Il ne s’agit ni d’une crise économique, ni d’une
crise politique, ni d’une crise sociale, ni d’une crise
morale, c’est d’une crise évolutive dont il s’agit.
L’être humain est en train de faire le passage de l’animalité
à la diessité. C’est le plus grand bond évolutif
qui ait jamais eu lieu. Mais cette fois-ci, nous ne le subirons pas,
nous le ferons en conscience. Nous avons le choix de participer au changement,
plutôt que d’y résister.
Personnellement,
je me réjouis de collaborer activement et consciemment à
l’évolution de la conscience humaine et je remercie toutes
les personnes qui prennent part à cette expérience.
Ghis
*
Diesse : nom de l’Être Suprême inhérent
à tout ce qui existe. Elle est à la fois l’esprit
créateur et la matière créée. Toute personne
est Diesse, qu’elle le sache ou non.
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